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Le camp d’entraînement se mettra en branle ce vendredi à Pierrefonds. Après avoir été exclu des séries la saison dernière, beaucoup de pression repose sur les épaules de Bob Gainey et Guy Carbonneau. Malgré la promesse faite aux partisans, d’embaucher joueur d’impact sur le marché des joueurs autonomes, Gainey n’a rien de mieux à montrer que le défenseur Roman Hamrlik. On est loin du joueur d’impact tant attendu, ce qui explique l’acharnement démontré par certains médias montréalais à l’endroit de l’Organisation.
Maintenant que l’affaire Daniel Brière semble classée, en tout cas on l’espère, on peut s’attarder à ce qu’aura l’air la prochaine édition du Tricolore
Saku Koivu sera toujours le premier centre de l’organisation. Il évoluera sur la première unité en avantage numérique et aura possiblement Michael Ryder comme ailier droit, mais n’allez pas prendre pour acquis que Christopher Higgins l’accompagnera sur le premier trio.
L’Américain a su prouver sa grande valeur lors de la dernière saison ce qui laisse croire que Guy Carbonneau ne voudra pas mettre tous ses œufs dans le même panier. Et contrairement à Ryder, il n’a pas besoin d’évoluer avec Koivu pour obtenir du succès..
Tomas Plekanec pivotera le deuxième trio. Le Tchèque fut possiblement le meilleur attaquant de l’équipe en deuxième moitié de saison, l’an dernier. L’identité de ses deux ailiers demeure toutefois un mystère. Guy Carbonneau osera-t-il insérer un jeune espoir de l’organisation ? Andrei Kostitsyn doit partir favori pour combler l’un des deux postes disponibles. Mais, dans son cas, il ne faudrait pas crier victoire trop vite.
Kostitsyn, choix de première ronde, en 2003, tarde à s’épanouir. Son talent est sans équivoque, mais on s’explique mal pourquoi il n’a pas encore réussi à percer un alignement aussi moyen que celui du Canadien. On se rappelle que la saison dernière, la direction lui avait préféré Guillaume Latendresse. Il est impératif qu’il se retrouve sur l’une des 2 premières lignes, sinon il finira comme Alexander Perezoghin, soit dans la Super ligue de Russie. C’est le camp de la dernière chance pour le Biélorusse, à lui de concrétiser.
Le centre Mikhail Grabovsk, 23 ans, devra également saisir l’occasion qui lui sera fourni. Une rétrogradation à Hamilton pourrait sonner le glas de Grabovski au sein de l’organisation. Il sera intéressant d’observer la manière dont il parviendra à gérer cette pression.
Je ne m’attarderai pas inutilement sur le cas d’Alex Kovalev. Si c’est seulement pour vous dire qu’il devrait connaître une saison semblable à celle de l’année dernière. Les amateurs devront donc s’armer de patience.
Même si on a fait grand état de l’incapacité du Canadien à marquer à force égale, les défaillances de sa brigade défensive sont en grande partie responsables de son exclusion des séries éliminatoires. Souvent débordés dans leur territoire, les défenseurs n’étaient pas en mesure de contenir les attaques adverses et encore moins de relancer l’attaque.
L’organisation mise sur l’arrivée de Roman Hamerlik et le brio d’Andrei Markov, qui vient de signer une entente à long terme, pour stabiliser une défense poreuse. Mike Komisarek devrait poursuivre sa progression. Francis Bouillon, Mathieu Dandenault, Josh Gorges, Mark Streit et Patrice Brisebois complèteront la brigade défensive. Vous me direz que ce n’est rien de très rassurant, je vous l’accorde. Tout ça pour conclure qu’une grande partie des succès de l’équipe reposera, encore, sur les performances des gardiens de but
Ce qui m’amène à la question qui sera sur toutes les lèvres lors du prochain camp d’entraînement, qui de Carey Price ou de Cristobal Huet débutera la saison devant le filet du Canadien ?
Si Price connaît un camp à la hauteur des attentes, il débutera la saison à Montréal. Le Canadien ne peut tout simplement pas se permettre de laisser dans la Ligue américaine le meilleur gardien de but de l’organisation pour la raison invoquée précédemment.
Et ce n’est pas le salaire versé à Huet, près de 3 millions par année, qui influencera la décision de l’état major. Dans la nouvelle LNH, l’avenir c’est maintenant, qu’on se le dise.