Peu d’observateurs prévoyaient un premier tiers de saison aussi productifs pour les Canadiens (18-8-5). Il est peut-être prématuré de prédire que l’équipe maintiendra pareil rythme jusqu’à la fin de la saison, mais il n’est plus farfelu de croire en ses possibilités d’entamer les prochaines séries à domicile.
Après avoir remporté ses trois dernières parties, les Canadiens sont présentement bien installés en 4ième position de l’Association de l’Est. Avec 43 points, il possède une avance de 5 points sur les Devils du New Jersey (18-12-2) et de 6 points sur les Capitals de Washington (15-10-7).
Cette équipe est toutefois loin d’être parfaite. On se demande parfois comment elle parvient à l’emporter, alors qu’elle est affreusement dominée par ses adversaires. Contre le Lightning de Tampa Bay, jeudi soir dernier, le gardien Cristobal Huet avait déjà fait face à un barrage de 33 tirs après seulement deux périodes. Malgré les assauts répétés du Tampa Bay, l’équipe ne tirait de l’arrière que par 2-1.
L’importance des unités spéciales
Outre ses unités spéciales (avantage et désavantage numérique), qui figurent parmi les meilleures de la Ligue, les Canadiens font preuve d’un opportunisme qui n’est pas toujours le fruit du hasard. Contrairement aux années précédentes, où les Canadiens peinaient à marquer plus de trois buts par partie, la formation de cette année peut compter sur une armada d’attaquants (Koivu, Kovalev, Ryder, Higgins, Samsonov, Latendresse) qui se compare avantageusement à celles des bonnes équipes de LNH. Mené par le capitaine Saku Koivu (14b-19p), l’offensive des Canadiens présente une moyenne de 3,15 buts par partie.
Même s’il fait régulièrement l’objet de critiques, Alex Kovalev (8b-16p) n’est pas étranger aux succès remportés par les Canadiens sur le jeu de puissance. L’équipe occupe présentement le 1ier rang de la Ligue, avec un pourcentage d’efficacité de 23,1 %. Kovalev est celui qui contrôle le jeu de sa position, en bas à l’aile droite. L’adversaire n’a pas d’autre choix que de respecter ses habilités parce qu’il peut aussi bien passer la rondelle que de déclencher un tir sans avertissement. Par sa seule présence, il procure plus d’espace à ses coéquipiers.
Le nom de Guy Carbonneau doit commencer à circuler comme sérieux prétendant au titre d’entraîneur de l’année. Malgré les blessures et l’absence de production du deuxième trio, l’équipe n’a pas encore sombré dans une série de défaites. L’équipe n’a subi que 2 défaites consécutives qu’à une seule reprise depuis le début de la saison.