Guillaume Latendresse. Il se fait appeler “Ti-Gui” par ses amis. Il arrive au camp d’entrainement 2005 et veut manger la bande. Il compte, compte, compte à un point tel qu’il est parmi les meilleurs compteurs du Canadiens… Comme à peu près n’importe quelle recrue dans n’importe quel camp d’entrainement… Mais ici, on est à Montréal. Et à Montréal, on a soif! On a soif d’un petit gars de chez nous qui joue gros. Et comme le hasard fait bien les choses, Ti-Gui n’est pas petit; il a la physionomie et le style de jeu d’un « power forward », un attaquant de puissance, denrée extrêmement rare à Montréal. Le dernier à se rapprocher du style étant Claude « Pépé » Lemieux… Sans toutefois avoir la touche de Latendresse. Remarquez par ailleurs que Guillaume n’a pas le « chien dans le nez » de Claude Lemieux.
À voir compter Guillaume comme il compte à l’automne 2005, les amateurs se rappellent Guy Lafleur. Et les amateurs se prennent à leur propre jeu et scandant désormais Gui Gui Gui dans le centre Bell comme autrefois ils scandaient le nom du Démon Blond. Mais bon, avec un entraîneur frileux et un directeur général conservateur, Guillaume redescend sur terre aussi vite qu’il était monté au dans l’estime des partisans. Son moral en prend un coup, mais il réussi malgré tout à compter 43 buts en 51 matchs dans la LHJMQ,
Automne 2006, le scénario se reproduit, mais Guillaume joue avec plus d’aplomb, de rapidité, de conscience du jeu défensif et de confiance. De plus, on peut noter la présence derrière le banc d’un autre Guy; Carbonneau celui là, qui est moins frileux que son prédécesseur, Claude Julien. Carbo remarque le potentiel en Guillaume, considère ses options et décide de le conserver avec le grand club.
Premièrement Latendresse le mérite. Deuxièmement, il est trop fort pour la LHJMQ, il n’y a plus rien à y gagner. Et surtout oubliez la ligue américaine; une entente entre les ligues juniors canadiennes et la ligue américaine empêche les joueurs d’y jouer avant qu’ils aient atteint l’âge de vingt ans.
Donc la décision était facile, on garde l’idylle avec le grand club. Était-ce la bonne? Guillaume était-il prêt?
À ces questions je vais vous répondre par une autre question. Pourquoi toutes ces questions? On ne sait pas si c’est la bonne décision, c’était en tout les cas, la seule, l’inévitable.
À suivre, demain!