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La solidarité démontrée par les joueurs du Canadien lors de leurs deux parties face aux Maple Leafs de Toronto prouvent que le travail effectué par Bob Gainey et Guy Carbonneau commence à porter fruits. Longtemps critiqué pour tendre l’autre joue, le Tricolore a fait mentir plusieurs de ses détracteurs en répliquant coups pour coups aux assauts des joueurs du Toronto.
La victoire de samedi contre Toronto, où le brasse camarade était à l’honneur, a de quoi réjouir les partisans du CH. Ces derniers ont longtemps reproché à la direction de bâtir des équipes incapables de riposter à l’intimidation de l’adversaire.
Sous la gouverne de Claude Julien, l’équipe ne semblait faire preuve la même intensité. Seul Steve Bégin frappait l’adversaire avec régularité. Devant des équipes robustes, pour ne pas dire vicieuses, le Canadien peinait à se faire respecter, même sur sa propre patinoire
En début de saison, le défenseur Mike Komisarek avait dû décliner l’invitation de Tie Domi, le dur à cuire des Maple Leafs. Plusieurs avaient interprété ce refus de Komisarek comme un manque de courage de la part du gros défenseur. Sa réaction était plutôt le signe d’un manque de cohésion et de solidarité.
Pour cette raison, la charge d’Alex Kovalev à l’endroit de Darcy Tucker, la petite peste du Toronto, a été accueillie comme une véritable délivrance par les partisans. Chaque reprise présentée sur l’écran du tableau indicateur, au centre Bell, était accompagnée de la clameur de la foule.
Longtemps témoins de l’impuissance de leurs favoris, il voyait enfin l’un de leurs se faire justice lui-même. Ça ne vous rappelle pas un certain Numéro 9 ? Loin de moi l’idée de vouloir comparer Kovalev à Maurice Richard, mais il n’en reste pas moins que le joueur russe, suite à la partie de samedi, a gagné l’estime de nombreux partisans.
Bob Gainey a bien connu les années où les Broad Street Bullies et les Big Bad Bruins imposaient leurs lois sur la glace. Même si les mêlées générales de l’époque ne sont plus aussi courantes aujourd’hui, la dimension physique du jeu est toujours aussi importante. L’addition d’Aaron Downey et tout récemment celle de Todd Simpson, ne sont pas étrangères au courage retrouvé de certains de leurs coéquipiers.
Un petit mot sur la une du Journal de Montréal publiée la semaine dernière, où l’on accusait Saku Koivu et Alex Kovalev d’être rongés par la paresse. Il est désolant de constater le peu de discernement dont fait preuve cette publication. Cette une était inspirée de la chronique de Bertrand Raymond à l’intérieur de laquelle il en profite pour attiser la grogne des partisans à l’endroit des deux joueurs vedettes.
Heureusement qu’ils ont assez d’expérience pour ne pas s’en faire avec les lubies de certains journalistes. Koivu est à Montréal depuis assez longtemps pour connaître les tactiques souvent peu subtiles de la presse montréalaise.
Malgré les critiques, dont il fait les frais dans les médias, Alex Kovalev poursuit sur sa lancée et se révèle être un meneur sur cette équipe. Le Russe est souvent à l’origine des attaques les plus menaçantes, en plus de prendre charge sur le jeu de puissance.
Le seul avantage à ne pas parler français dans cette ville, c’est de ne pas avoir à commenter sur les torchons que l’on publie à son sujet. Argument de taille lorsqu’il est temps de prendre la décision de s’astreindre ou pas aux rigueurs de la langue française.