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Un tien vaut mieux que deux tu l’auras




La semaine dernière, j’écrivais que Saku Koivu allait éventuellement quitter le Canadien. Seule la date de son départ restait à confirmer. Entre temps, l’organisation du Canadien et son capitaine se sont entendus sur une entente de trois ans pour 14,25 millions.


 


C’est beaucoup d’argent pour joueur qui n’est jamais parvenu à mener son équipe au-delà de la deuxième ronde des séries éliminatoires. Mais bon, comme je ne suis pas celui qui signe le chèque, je présume que le Canadien prévoit une hausse importante du plafond salarial, au cours des prochaines années, et qu’à 4,75 millions par saison Koivu pourrait devenir une aubaine.  Permettez-moi d’en douter


 


Après l’incompréhension qui a suivi l’annonce de cette signature, je me suis mis à analyser la situation afin de mieux comprendre les raisons qui ont poussée le Canadien à prolonger son association avec son capitaine


 


Bob Gainey a sûrement dû tester sa valeur sur le marché des échanges. Devant le peu d’intérêt démontré par les autres formations, il est venu à la conclusion que sa signature demeurait la meilleure solution. Devenant joueur autonome sans compensation, à la fin de la saison,  il aurait quitté sans que le Canadien n’obtienne quoi ce soit en retour. Il s’assure ainsi de préserver son actif. 


 


Koivu n’a jamais caché son désir de terminer sa carrière avec le Canadien. De nos jours, rares sont les joueurs qui désirent terminer leur carrière avec l’équipe les ayant repêchés. Peut-être valait-Il mieux s’assurer les services de Koivu pour les trois prochaines saisons que de débourser de fortes sommes pour s’assurer les services de joueurs mercenaires dont l’attachement à l’équipe se résume à des motifs financiers ?


 


Les exemples de Chicago et Pittsburgh, dont les signatures sur le marché de joueurs autonomes n’ont pas apporté les résultats escomptés ont sûrement fait réfléchir quelques dirigeants de LNH. Avec Koivu, le Canadien sait exactement à quoi s’attendre. 


 


Joueur souvent blessé, mais qui demeure le plus populaire lors d’un récent sondage. La déchéance de Théodore. Avec Gainey, on croyait tous que l’on donnerait priorité au  hockey et que l’on délaisserait l’image de marque du Canadien. En signant Koivu pour trois ans, il retombe dans de mauvaises habitudes de récompenser la fidélité de joueur pour l’organisation plutôt que pour leurs performances sur la glace. Lorsqu’il est temps de négocier, tous les joueurs désirent demeurer à Montréal dans le but se soutirer le maximum.


 


La signature de Saku Koivu révèle peut-être un problème encore plus important. Celui de la réticence des joueurs de haut niveau à se joindre une équipe dont les chances d’accéder aux grands honneurs sont limitées. Plutôt que de poursuivre sans succès les joueurs les plus convoités, Gainey a opté pour la stabilité.


 


Il ne reste qu’à espérer que Koivu connaisse un fort tournoi olympique afin de rehausser sa valeur. Peut être qu’une équipe sera alors prête à sacrifier un jeune espoir en retour de Koivu dans le but de se rapprocher d’une conquête de la Coupe Stanley?  

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